Si en premier lieu, on peut s’étonner de la possibilité de recycler les mégots de cigarettes, il est également possible de ne pas voir tout ce que cela peut engendrer de manière positive en termes d’économie nationale. Faisons le point.
Recyclage de mégots : quels impacts sur l’économie en France ?
Pour comprendre pourquoi le recyclage de mégots peut avoir des répercussions sur l’économie française, il est d’abord important de voir ce qui peut être fait des restes de cigarettes.
C’est un fait, des millions de français fument. Même si certains ont à cœur de ne pas jeter leurs mégots sur les trottoirs, par exemple et les mettent à la poubelle, ils ne font pas l’objet d’un recyclage alors que c’est tout à fait possible. Au final, ils arrivent dans les océans ou se retrouvent sur les chemins de campagne ; apportant non seulement une pollution visuelle mais aussi une pollution environnementale des plus sérieuses : un seul mégot met plus de 14 ans à se déliter dans le sol et pendant tout ce laps de temps, il va répondre ses quelques milliers de substances nocives.
En commandant des cendriers de collecte spéciaux, les entreprises, les collectivités locales et les structures publiques et privées peuvent changer la donne.
Une fois ces cendriers pleins, il faut les transporter dans des centres de recyclage. Cela suppose donc, si toutes ces structures se développent du travail dans le transport, dans la collecte, mais aussi dans le recyclage de manière globale.
Comment sont transformés les mégots ?
Comment est constitué un mégot de cigarette ? Il comprend des restes de papier, des brins de tabac et un matériau moelleux qui s’appelle l’acétate de cellulose.
Si l’on sait ce que l’on peut faire des morceaux de papier, on oublie souvent que le tabac est une plante. Une fois qu’il est trié et lavé comme le reste des éléments du mégot, il peut aller dans un composteur comme d’autres déchets végétaux. Au bout de quelques mois dans des conditions idéales, il pourra servir dans les jardins, dans les potagers et les vergers pour donner des légumes et des fruits savoureux.
L’acétate de cellulose étant un isolant de bonne qualité, il est utilisé pour fabriquer des plaques et des rouleaux qui vont servir pour améliorer les performances thermiques des habitations et des locaux professionnels. Mais on peut aussi l’utiliser dans la filière textile pour élaborer des manteaux où il trouve sa place dans la doublure.
Outre dans les centres de recyclage, on peut donc croire qu’il faudra plus de personnes dans le secteur du bâtiment et du textile pour utiliser ce nouveau matériau.
D’autant qu’il faut également s’occuper de récupérer les mégots qui ne sont pas encore mis dans ces cendriers avant qu’ils ne se retrouvent dans la nature. La sensibilisation auprès du public de manière large peut s’envisager, par le biais de formations.
Il existe donc un panel de métiers qui peuvent apparaitre ou qui peuvent faire l’objet d’un essor dans des secteurs existants ; tout cela grâce aux mégots de cigarettes.
Cela tombe bien, les français sont de plus en plus en quête de sens dans leur travail et envisagent largement de quitter un emploi qui ne leur ressemble pas pour s’engager dans des secteurs d’avenir comme la préservation de l’environnement. Le recyclage de mégots ; entre autres actions ; correspond donc à une demande forte.
Les implications économiques peuvent aussi s’envisager autrement, car une entreprise ; dans le cadre de sa stratégie RSE ; qui met en place des cendriers de collecte, s’attire la sympathie et la confiance de ses clients si elle communique efficacement, ce qui peut avoir une incidence sur son chiffre d’affaires.
